NGO Looc
NGO Looc

"Amélioration du quotidien de vie d’une petite population insulaire."

1.- Présentation simplifiée du projet :

 

A partir du réalisé (maison, terre cultivable), NGO LOOC souhaite lancer des actions ciblées pour améliorer en douceur la vie heureuse mais difficile de la population de Bulacan.

Plus qu’ouvrir quelques métiers, l’enjeu est la santé de toute une population, via une alimentation plus équilibrée, grâce à une agriculture diversifiée locale. Il ne s’agit pas d’imposer mais de faire adhérer la population à des changements progressifs de son mode de vie, en les testant, les expliquant, les faisant gouter, apprécier, accepter. Notre terrain sera le lieu privilégié, mais non unique, de ces tests ; les graines obtenues seront distribuées gracieusement.

Dans un premier temps, il nous faut a minima un technicien ou étudiant agricole, prêt à s’investir plusieurs mois. Sa mission sera d’analyser le potentiel des sols, de choisir les graines les plus adaptées, et pour leur qualité nutritionnelle et pour leur apport gustatif acceptable localement. L’obtention des premières graines pourra s’effectuer chez des pépiniéristes philippins mais aussi via des associations internationales,   garantissant  des semences biologiques de variétés potagères libres de droits et reproductibles, donc sans OGM (comme « semences sans frontières » de kokopelli (http://www.youtube.com/watch?v=MgfcqU_qHUE !).

Il y aura aussi une mission d’accompagnement, de conseils qui pourra durer plusieurs années. Cette mission aura pour but de leur apprendre les techniques agricoles simples les plus adaptées, de trouver des solutions au problème d’irrigation et de conservation des aliments produits, de les inciter au commerce de produits frais ou en bocaux. Elle pourra ainsi aboutir, si la population le souhaite, à la création d’une coopérative.

Le cheminement de l’eau sera étudié au cas par cas ; plusieurs options sont imaginables : retenues d’eau pluviales, creusement de puits, canaux ou même cultures contrôlées : tours agricoles en étages, petites serres…

 

 

2.- Les objectifs

 

Le résultat visé est avant tout axé sur le mieux-être de cette population isolée et plutôt défavorisée, en lui proposant de nouvelles cultures et quelques changements alimentaires : ils induiront une meilleure santé, une plus grande joie de vivre, une plus grande capacité à faire face aux risques de la vie grâce au stockage efficace des productions, leur conservation et bien sûr  leur vente locale voire extérieure à Bulacan.

La conservation des aliments aidera aussi à faire face aux pénuries et favorisera une plus grande richesse locale,  mieux distribuée : les Bulacanais ne seront plus à la merci d’un marché qu’ils ne peuvent que subir ; ils pourront mieux répondre aux dictâtes de l’offre et de la demande. Le but aussi est de faire un modèle pouvant faire école dans d’autres régions isolées. L’ambition est de créer et de promouvoir à Bulacan un cadre de travail facilement reproductible permettant de tester des techniques nouvelles efficaces et peu onéreuses. Le but est de mettre cette population dans une démarche d’amélioration constante non disruptive de leur mode de vie. Notre ambition étant de s’adapter à la culture locale et de la diriger vers un développement progressif et pérenne. Adhérer à notre démarche constituerait un modèle économique viable et simple pour l’amélioration de la qualité de vie locale.

 

 

3. Les bénéficiaires

 

- La population, d’origine Tagalog, de Bulacan tourne autour de 800 habitants, avec un peu plus de 50% de moins de 20 ans. Ce n’est qu’au début du 20ème siècle que le village est né. Il n’y a aucune accommodation hôtelière ou touristique, on trouve quelques puits pour l’eau et un groupe électrogène qui permet de distribuer quotidiennement de l’électricité, entre 18:00 et 22:00.

 

- Tous les habitants de Bulacan sont visés par le projet, même si tous n’y vivent pas de façon permanente. Ainsi une vingtaine de personnes est expatriée (personnels de maison ou marins) et apporte un peu de richesse ciblée. Une centaine de jeunes adultes travaillent dans les villes voisines ou à Manille. La population scolarisée l’est  jusqu’au collège puis part vers des villes plus importantes si les qualités intellectuelles des enfants et les moyens financiers de la famille le permettent. Un des buts parallèles de l’ONG est de fournir des bourses aux étudiants méritants jusqu’au jour où cette politique d’assistanat perdra un peu de son sens ou obligation morale : les pauvres le seront moins. L‘essentiel de la population restante et en âge de travailler cultive des rizières et/ou fait un peu de pêche côtière. Il y a quelques cocotiers et manguiers. On trouve également un petit commerce à travers une dizaine de sari-sari stores. Les périodes de vacances scolaires sont l’occasion d’importants retours.  

 

- En créant une plus grande indépendance par rapport aux imports disparates et pas nécessairement optimaux de denrées alimentaires, l’autarcie actuelle sera maintenue mais  offrira plus de choix, de possibilités, de richesse et de qualité. En augmentant les revenus de la population et son mieux vivre, son implication devrait naturellement s’affirmer au fil des ans. Même si les fondateurs – responsables de l’ONG ont l’ambition de finir leur vie là-bas, le suivi du projet se fera rapidement par les Bulacanais, formés et impliqués dans le projet, puis naturellement  par la population qui se sera appropriée dans son entièreté le projet et l’aura modelé selon ses besoins et les opportunités du moment.

 

4.- Insertion du projet dans l’activité de l’association.

 

Dans le domaine de l’alimentaire, l’ONG a déjà réalisé des actions concrètes fournissant du travail à une vingtaine de personnes (bateau de pêche et bateau de voyageurs).

Ces premiers investissements nous ont montré qu’il devenait important d’aider, d’améliorer, de fournir de l’espoir à un plus grand nombre sans créer de rupture dans un système de vie somme toute un peu figé par un grand fatalisme.

Au-delà de ces constructions, un "fish pond" a été créé mais sans apport présent d’alevins, l’élevage de quelques animaux (cochons) a été lancé ainsi que la cueillette de noix de coco (une centaine de cocotiers).

 

Dans le domaine de l’éducation, deux adolescents poursuivent leurs études et un jeune, ayant fini ses études, astucieux et souhaitant rester à Bulacan, a même était instruit pendant quinze jours à l’installation de panneaux solaires, grâce à un technicien d’exception, Michel Kirtz « d’Electriciens sans Frontières ». Tout cela a pu fournir un peu de travail, mais rien d’envergure ou aboutissant à notre but : améliorer la vie des gens les plus pauvres (et des autres par osmose), de façon plus globale, plus utile.

 

Suite à ces cinq années d’apprentissage et de réflexion, notre projet agricole-alimentaire pour une amélioration du quotidien nous semble basique, fondateur, prioritaire, le plus facilement acceptable, catalyseur de confiance et de désir de changement et d’amélioration. Il concerne tout le monde. C’est le projet cœur de l’ONG, celui sans lequel les autres petits projets que nous avons auront peu de chance de s’intégrer dans un cadre cohérent et fédérateur. C’est aussi le projet le plus important, le plus lourd en investissement en termes de temps,  moyens, connaissances. Il est à géométrie variable, ce qui lui garantit une certaine longévité et beaucoup d’intérêt au point de vue intellectuel, des échanges et des améliorations à porter.

 

 

5.- Moyens mis en œuvre pour le projet

 

Au-delà du cadre d’accueil (maison, terrain), la mise en œuvre du projet fera appel à :

  • En moyens externes : de l’expertise (techniciens agricoles compétents et motivés, stagiaires, laboratoires d’analyses, pépiniéristes, professionnels de l’alimentation et de sa conservation, dons), des manœuvres (petites constructions, débroussaillage et conquêtes de nouvelles terres) et des artisans (charpentiers, couvreurs, potiers), des Bulacanais bénévoles, curieux, prêts à participer, se former, s’investir, travailler, tester pour eux-mêmes et diffuser les processus gagnants mis en place.
  • En moyens propres : le non dépensé de nos revenus personnels (retraites) ou gains possibles, les subventions aléatoires reçues.
  • Qu’a priori et aujourd’hui, l’ONG devrait pouvoir bénéficier en moyenne de 20 000 Pesos mensuels. Les moyens humains s’adapteront dans le temps en fonction de la réalité des fonds de roulement espérés. Nous ne sommes pas pressés, mais nous avons l’ambition de mener à bien cette aventure humaine  dont les bénéficiaires ont le plus grand besoin. C’est un long projet. Sa phase initiale d’analyse et de priorisation se doit d’être menée de façon aussi complète et professionnelle que possible, d’où le besoin de faire appel aux différents experts / techniciens / permanents d’ONGs locales ou internationales ayant vécu une expérience semblable. C’est cette phase initiale qui sera probablement la plus onéreuse, car n’offrant que des coûts sans revenu. La phase de plantation, tests et diffusion devrait s‘étendre dans le temps. Les capitaux générés devraient équilibrer les dépenses dans les 5 prochaines années à venir ou a minima induire par les produits nouveaux agricoles une diminution dans les coûts de vie des habitants. Les gains attendus compenseront largement la participation des populations locales aux dépenses de fonctionnement. En impliquant les populations locales en temps ou en argent, leur adhésion au projet ne pourra qu’être plus forte.

 


6.- Description du besoin d'aide aux dépenses (2016-2017)

 

La phase initiale d’études, d'analyses, de mise au point d’une stratégie gagnante sur des bases solides, demande du temps et beaucoup d'investissements auxquels les revenus prévisibles de l'ONG ne peuvent faire face :

  • Un stagiaire bac+5 d’une grande école française (Pierre André Jouvet, Vice-président du conseil d’administration de l’‟ Université de Paris Ouest), doit être rémunéré, soit un montant minimum de 22000 Pesos (400 €) par mois. En 6 mois, l'ONG se trouve en difficulté. Bien sûr, d’autres contrats de stages avec les étudiants philippins ou des techniciens locaux sont envisagés. Une allocation mensuelle de 16500 Pesos semble nécessaire pour les transports, la nourriture, le salaire…Même de purs bénévoles ont un coût, que l'on peut estimer à 5000 Pesos mensuels. Des universitaires et techniciens locaux pourront être sollicités pour des opérations ponctuelles de quelques jours. Là encore une prévision de dépenses de 50000 Pesos semble minimale.
  • Les analyses à réaliser en coûts directs (analyses en labo des échantillons de sol) et indirects (prise et conservation des échantillons, déplacements sur Manille : 4h de jeepney et 3 h de banka pour un aller simple, communications, recherches, attentes) devraient dépasser les 30000 Pesos.
  • Les problèmes d’eau entraineront des frais de construction, impliquant une main d’œuvre plus ou moins spécialisée à 400 Pesos en moyenne la journée. Les montants liés à ces travaux dépassent les 300000 Pesos.
  • Les frais de communication, de bouche pour motiver la représentativité des réunions à organiser, est à prendre en compte. Une allocation de 2400 Pésos mensuelle semble raisonnable. Beaucoup plus sera probablement dépensé, mais ces charges excédentaires incomberont naturellement aux invités.
  • Le président et la trésorière de l’ONG sont de purs bénévoles sans intérêt économique (revenus personnels suffisants), seulement  motivés intellectuellement et par l’action sociale et utile implicite que le projet offre.
  • Notons que des estimations de réhabilitations de terre, coordonnées par l’économiste Nicholas Stern : (http://www.journaldelenvironnement.net/article/planete-terre-mode-d-emploi,50004?xtor=EPR-9 ) nous conduit à estimer à 60000 $ ce projet, si nous l’étendons sur 15 ans en estimant que le coût affiché de 100 $/ha/habitant est utilisable. Un montant plus raisonnable, vu la quantité plus limitée de terres disponibles (bien inférieur aux 0.75 ha / habitant pris en compte dans l’étude de N Stern), devrait aboutir à 20-25k€.Nous estimons à près de un million de Pesos le projet dans ses trois premières années, sachant qu’il sera financé à 75% par nous.
  • Le tableau suivant propose un calendrier prévisionnel des dépenses entre 2015 et 2017 :

7. – Calendrier d’exécution du projet

 

Le projet devrait s’étendre sur une bonne dizaine d’années pour aboutir à un résultat pérenne et générateur d’améliorations naturellement entièrement autofinancées vers la 5ème ou 6ème année.

Le projet devrait pouvoir commencer réellement au début 2016, aussitôt que les contacts préparatoires seront pris, que l’évaluation des moyens financiers disponibles seront évalués pour un budget de démarrage sur un an (la phase d’analyse et des premiers tests de plantation) et la présence continue de P Le Thérisien sur place sera rendue possible (partie administrative liée à sa prise de retraite).

La phase de démarrage devrait durer 2 ou 3 ans, permettant de tester, communiquer, faire adhérer et diffuser.

Pour nous trouver :

NGO Looc

 

11 rue Décamps

75116 Paris, France

 

ou

 

1716 MH Del Pilar

Metro Manlia

Philippines

 

email : contact@ngolooc.org